Report >> Bilan Annuel : Généralités

Bilan Annuel : Généralités

Généralités

A l’issue de chaque saison (été / hiver), des cartes d’indicateurs de la qualité de l’air sont établies, à partir des simulations effectuées avec le modèle CHIMERE-Continental corrigées des observations disponibles. (La saison "été" comprend les mois d’avril à septembre inclus; la saison "hiver", les mois d’octobre à mars inclus)

Les indicateurs évalués sont les suivants:

• La moyenne des pics d’ozone.
• Le cumul des écarts positifs des concentrations d’ozone aux seuils de 80, 120 et 180 µg/m3 (= respectivement 40, 60 et 90 ppb), quantités habituellement appelées AOT40, AOT60 et AOT90. Ce sont des indicateurs d’exposition à l’ozone de la végétation et de la population.
• Le nombre d’heures - cumulé sur la période considérée - de dépassement des seuils de 120, 180 et 240 µg/m3.
• Le nombre de jours - cumulé sur la période considérée - de dépassement des seuils de 120, 180 et 240 µg/m3.

Considérés sur plusieurs années successives, ces indicateurs permettent de suivre l’évolution à moyen terme de la qualité de l’air à grande échelle en France et en Europe.

Bilan été 2003

L’été 2003 a été marqué par de nombreux épisodes de pollution photochimique - dont le plus spectaculaire, exceptionnel de par sa durée et son ampleur géographique, a eu lieu la première quinzaine du mois d’août (voir l’animation sur cette période).

Pendant tout l’été, le système PREV’AIR a fonctionné avec une bonne fiabilité délivrant quotidiennement des prévisions de la qualité de l’air (ozone et dioxyde d’azote) à grande échelle sur l’Europe de l’Ouest. Les prévisions ont été établies à partir des simulations du modèle CHIMERE-Continental. A posteriori (chaque jour pour la veille) le système a également délivré des cartes des concentrations d’ozone intégrant les résultats de simulation du modèle et les observations disponibles.

Les performances du modèle CHIMERE-Continental en ce qui concerne les pics d’ozone sont très satisfaisantes; en ce qui concerne les niveaux de dioxyde d’azote (moyennes journalières), elles sont plus mitigées, mais comparables à l’état de l’art dans ce domaine, compte tenu de la résolution spatiale du système.

D’une manière générale sur l’été 2003, les prévisions du système PREV’AIR ont sous-estimé les concentrations d’ozone observées, sauf pendant la première quinzaine d’août. Une analyse a posteriori des résultats de simulation a permis d’identifier des axes d’amélioration du modèle CHIMERE-Continental, qui sont en cours d’implémentation.

Les cartes de dépassement de seuils (180 et 240 µg/m3) et les cartes d’AOTs (indicateurs relatifs à l’accumulation des heures de dépassement de seuil) font apparaître les régions les plus polluées du domaine d’étude de PREV’AIR: en France, la région parisienne, la région lyonnaise, le Nord-Est et Sud-Est; en Europe: l’Italie du Nord, le Bénélux, l’Ouest de l’Allemagne et le Sud de l’Angleterre.

Sur ces régions, les cartes du nombre de jours de dépassements de seuils indiquent que les seuils d’information et d’alerte à la population ont été dépassés à maintes reprises pendant l’été 2003 (plus de 25 jours sur la période pour le seuil d’information).

La carte des moyennes des pics d’ozone met en évidence un gradient positif des concentrations du Nord-Ouest vers le Sud-Est de l’Europe.