La prévision de la qualité de l'air en France

Les effets de la pollution

La pollution de l'air extérieur est un problème majeur de santé environnementale qui affecte les pays à revenu faible, intermédiaire et élevé. Elle est responsable de millions de décès prématurés chaque année, principalement dus à l'exposition aux particules fines. Des mesures politiques et des investissements sont nécessaires pour réduire la pollution de l'air et protéger la santé des populations.

Aujourd'hui, la pollution atmosphérique constitue un risque chronique pour la santé et l'environnement. Une exposition quotidienne, même à de faibles doses de substances chimiques, peut entraîner des problèmes de santé, ainsi que la dégradation des cultures et des écosystèmes. Pour protéger les citoyens, les décideurs politiques européens en collaboration avec l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), établissent des valeurs limites et des objectifs de qualité visant à réduire la présence de substances toxiques dans l'air.

La pollution de l'air est associée à de nombreux problèmes de santé, tels que les maladies respiratoires, les maladies cardiovasculaires, les allergies, les cancers et les troubles neurologiques. Les populations les plus vulnérables, comme les enfants, les personnes âgées et celles souffrant de maladies chroniques, sont particulièrement exposées aux risques pour la santé liés à la pollution de l'air. Les principaux polluants surveillés dans l'air ambiant qui ont un impact sur la santé et les écosystèmes comprennent les particules fines (PM10 et PM2,5), les oxydes d'azote (NOx), le dioxyde de soufre (SO2), les composés organiques volatils (COV), l'ozone troposphérique (O3), le monoxyde de carbone (CO) et le benzène, entre autres.

En 2019, il a été constaté que 99% de la population mondiale vivait dans des endroits où les seuils recommandés par l'OMS en matière de qualité de l'air n'étaient pas respectés. Les effets combinés de la pollution de l'air ambiant et de la pollution de l'air intérieur sont responsables de 6,7 millions de décès prématurés chaque année. En 2019, on estimait que la pollution de l'air ambiant était responsable de 4,2 millions de décès prématurés dans le monde, dont 89% dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. Les régions de l'Asie du Sud-Est et du Pacifique occidental sont les plus touchées.

Au niveau national, Santé publique France a actualisé l’estimation du poids total de la pollution de l’air ambiant sur la santé de la population française pour la période 2016 à 2019[1]. Elle conclut que la mortalité liée à la pollution de l’air ambiant reste un risque conséquent en France avec 40 000 décès attribuables chaque année aux particules fines (PM2,5). Ces travaux soulignent une nouvelle fois l’importance de poursuivre les efforts de réduction de la pollution atmosphérique, en agissant sur l’ensemble des sources de pollution.

La pollution de l'air a également un impact sur les plantes, provoquant des nécroses visibles, une réduction de la croissance et une résistance amoindrie aux agents infectieux. Par exemple, l'ozone réagit directement avec les cellules végétales, entraînant leur mort. Les plantes les plus sensibles présentent des symptômes tels que des nécroses foliaires et une chute prématurée des feuilles, ce qui affaiblit les plantes et les rend plus vulnérables aux parasites et aux aléas climatiques tels que la sécheresse.