La prévision de la qualité de l'air en France

Les sources de pollutions

La connaissance précise des sources d'émission de polluants est fondamentale pour les pouvoirs publics afin d'identifier les secteurs responsables de la pollution atmosphérique et de mettre en œuvre des politiques de réduction des émissions adaptées. Les polluants présents dans l'atmosphère proviennent soit d'activités humaines (anthropiques), soit de sources naturelles comme la végétation, les volcans, les déserts ou la mer. En France, les principales activités contribuant aux émissions de polluants incluent l'industrie, les transports, le chauffage résidentiel et l'agriculture.

La compréhension des sources d'émission et des facteurs météorologiques qui influencent la dispersion et la transformation des polluants est nécessaire pour développer des stratégies de réduction des émissions ciblées et adaptées aux besoins spécifiques de chaque région et secteur d'activité.

Le Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique (Citepa) est l'organisme national en charge de l'inventaire des émissions de polluants atmosphériques en France. Il rapporte les émissions nationales conformément au protocole de Göteborg et à la directive NEC de l'Union européenne. Le Citepa utilise le système Ominea pour organiser et définir les méthodes d'établissement des inventaires, en accord avec les normes internationales. Ces inventaires sont détaillés dans le rapport annuel SECTEN, qui analyse les émissions par secteur et par type d'énergie.

Les émissions de polluants atmosphériques en France sont principalement dues à des sources résidentielles (chauffage domestique, biomasse), mobiles (transports routiers et non routiers) et agricoles (épandages d'engrais, élevage). Par exemple, l'agriculture est la principale source d'ammoniac, le transport est majoritairement responsable des oxydes d'azote, et le secteur résidentiel est un émetteur important de particules PM2.5.

Les conditions météorologiques influencent les émissions de polluants. Par exemple par temps froid, l’usage accrue du bois pour le chauffage résidentiel engendre une hausse importante des émissions de particules.

Mais aussi les conditions météorologiques jouent un rôle clé dans la dispersion des polluants. Par exemple, l'inversion thermique en hiver forme une sorte de couvercle qui piège les polluants à proximité du sol, tandis que l'absence de vent limite leur dispersion. L'humidité, la chaleur et le rayonnement solaire peuvent accélérer la transformation chimique des polluants et la formation de polluants secondaires. 

Les épisodes de pollution à l'ozone sont plus fréquents en été, en particulier dans les zones périurbaines et rurales, tandis que la pollution aux particules et au dioxyde d'azote est plus courante en hiver et au printemps, en raison de l'augmentation des émissions et lorsque les conditions météorologiques empêchent la dispersion des polluants.